Amateur/professionnel, individuel/collectif : même topo ?
La préparation mentale est individualisée. Elle dépend du sportif et donc, d’une certaine façon, de son niveau de pratique. Perçoit-on une différence majeure entre professionnel et amateur ? « Non, la démarche reste la même. Il peut cependant y avoir quelques différences, y compris et surtout dans la préparation psychologique, l’établissement du projet sportif global. » Par exemple, certains blocages sont relativement fréquents chez les sportifs de haut niveau (qui ne sont par ailleurs pas tous professionnels) : « Ce n’est pas systématique, mais travailler sur leur motivation intrinsèque est intéressant. C’est une question d’équilibre. Si le sportif de haut niveau ne s’identifie qu’à travers la compétition et les victoires, comment va-t-il faire quand il va perdre ou prendre sa retraite ? ». Idem entre pratiquants d’un sport collectif et d’un sport individuel : la donne ne change que partiellement. « Dans le cadre d’un sport collectif, on ajoute des notions de groupe, comme le leadership, la cohésion, la clarification des rôles, la communication, etc., énumère celui qui intervient ou est intervenu auprès d’un spécialiste de taekwondo, d’un cycliste de niveau national, ou encore d’une équipe féminine de Handball de niveau National. Cela modifie notre approche sans la révolutionner. C’est aussi et surtout la culture du sport en question qui nécessite de s’adapter ».